En France, le choix a été fait d’imposer les travailleurs, chefs d’entreprises, ou encore retraités pour financer notamment les prestations de santé ou encore les aides sociales. Si certains fustigent cette philosophie, d’autres peuvent sortir la tête de l’eau en cas de longue maladie ou encore lors de la perte d’un emploi.

Comment je peux gagner de l’argent sans travailler ?

Ainsi, en France, il est possible de toucher des aides avec ou sans travail. Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), publiées dans son panorama annuel « Minima sociaux et prestations sociales » en septembre 2023, une personne seule, sans aucun revenu, peut toucher chaque mois la somme de 820 euros. Comment ce montant est-il calculé ? Dans ces 820 euros, il y a 539 euros de RSA et 281 euros d’allocations logement. Ce calcul peut aussi être réalisé pour les familles. Par exemple, un couple avec deux enfants, n’ayant aucun revenu, peut recevoir 1629 euros mensuels : 965 euros de RSA, 455 euros d’aides logement, 140 euros d’allocations familiales et 69 euros d’allocation de rentrée scolaire.

Quel revenu si je ne travaille pas ?

Cette somme grimpe à 2058 euros par mois pour un couple sans revenu avec trois enfants à charge. Dans le détail, il faut compter 847 euros de RSA, 516 euros d’aides au logement, 319 euros d’allocations familiales, mais aussi 273 euros de complément familial et 103 euros pour la rentrée scolaire. Des sommes importantes qui avaient d’ailleurs été analysées par l’Association ATD Quart Monde qui avait réalisé trois simulations avec des cas précis : un foyer composé d’un couple avec deux enfants, un autre sans enfant et un parent isolé (seul) avec deux enfants. Et dans ces trois cas de figure, à chaque fois, le foyer vivant sans revenu finissait avec plus d’argent à la fin du mois qu’une personne au RSA. « Les foyers vivant avec un Smic gagnent entre 516 et 688 euros de plus que les bénéficiaires du RSA », précisaient nos confrères d’Europe 1.

Ces aides vont-elles être réduites ?

Les conclusions sont alors très étonnantes : « Autrement dit, il peut être désavantageux financièrement de travailler si cela engendre des coûts collatéraux (comme, par exemple, celui d’un véhicule si une voiture est nécessaire pour se rendre sur son lieu de travail). Et cette faible différence peut être suffisamment dissuasive si le travail payé au salaire minimum est pénible ou occasionne du stress ». Dans la classe politique, certains veulent mettre en place de nouvelles mesures pour encourager à reprendre le travail et à diminuer certaines aides sociales.